Seul contre tous est un film français réalisé par Gaspar Noé en 1998. Il est la suite de son premier mais remarqué moyen métrage, Carne (prix de la Semaine de la critique, Cannes 1991).
Gaspar Noé a eu énormément de difficultés à réunir les fonds nécessaires à la réalisation de ce premier long métrage. Cinq années seront nécessaires afin de boucler ce projet autofinancé refusé par toutes les télés. Philippe (Nahon) devait ré-enfiler les mêmes vêtements tout raidis par la sueur dès que nous avions assez d'argent pour reprendre le tournage.
980. Sorti de prison, et après avoir abandonné sa fille pour laquelle il a des sentiments troubles, un ex-boucher chevalin décide de "remettre les compteurs à zéro" et de redémarrer sa vie. Seul, dans une société hostile, avec la vengeance au cœur…
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Gaspar Noé
Scénario : Gaspar Noé
Production : Lucile Hadzihalilovic, Gaspar Noé
Image : Dominique Colin
Montage : Lucile Hadzihalilovic, Gaspar Noé
Sortie : 17 février 1999
DISTRIBUTION
Philippe Nahon : le boucher
Blandine Lenoir : sa fille, Cynthia
Frankie Pain : sa maîtresse
Martine Audrain : sa belle-mère
Jean-François Rauger : agent immobilier
Guillaume Nicloux : gérant de supermarché
Olivier Doran : narrateur
Aïssa Djabri : Dr. Choukroun
Serge Faurie : directeur d'hôpital
Durée : 93 minutes
Quelques citations :
« Un saucisson de merde, un pinard de merde et une famille de merde dans un bled de merde, te voilà bien tombé boucher hein, tu parles d'une nouvelle vie »
« Naître malgré soi, bouffer, agiter sa queue, faire naître et mourir. La vie est un grand vide, elle a toujours été et elle le sera toujours. Un grand vide qui pourrait parfaitement se dérouler sans moi »
« Non, "baiser" n'est pas un bon calcul, ça coûte même très cher mais ça fait passer le temps. Et quand le désir de baiser est parti on se rend compte qu'on a plus rien à faire dans ce monde et qu'il n'y a jamais rien eu d'autre dans cette putain de vie. Rien qu'un programme de reproduction inscrit au fond de nos tripes et qu'on se croît obligé de respecter »
« On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Seul, toujours seul »
« Tu vois pas que maintenant ton bébé n'est plus qu'un steak, un bout de viande éclaté. Au moins, lui, il aura eu la chance de jamais voir ta sale gueule »
« Il y a bien deux choses que je ne pourrai pas lui refuser... la première c'est un coup de trique... la deuxième c'est un coup de poing...»